Coproduction CREA - Scène conventionnée art, enfance et jeunesse de Kingersheim et Les Dominicains de Haute-Alsace.
Texte de Fabrice Melquiot (L’Arche Éditeur) -
Grand prix de Littérature Dramatique Jeunesse 2018
  • Mise en scène : Anne-Laure Walger-Mossière
  • Jeu : Murielle Bouillaud et Loïc Boigeol
  • Création animations 2D et 3D : Bekir Aysan
  • Création sonore : Vladislav Isaev
  • Construction décor : Yves Fadier
  • Affiche : Loïc Boigeol

  • Résumé

    Romain et Sabah, deux enfants de neuf ans qui vivent dans le même lotissement, se sont construit des mondes imaginaires pour échapper au réel. Échapper par les rêves aux peurs et aux suspicions de leurs parents à l’égard de l’Autre et de ses différences. Eux s’aiment, un point c’est tout, et voudraient à jamais rester ensemble. Mais leurs parents en ont décidé autrement.

    Le spectacle

    Dans une mise en scène épurée, autonome techniquement, et proche du public, toute la place est laissée au texte et aux corps pour exprimer, à travers leurs sens en éveil, l’éclat d’une jeunesse en quête d’idéal.

    La scénographie se compose d’un simple bloc, représentant un immeuble, qui sert tout à la fois de décor et d’écran de projection. Tour à tour refuge, repère ou frontière, les personnages y verront apparaître les projections oniriques de leur imaginaire et des lieux qu’ils traversent. Entre rêve et réalité, passé et présent, deux comédiens vivent, ou revivent, la fraîcheur et la spontanéité d’un amour d’enfance. Celui que l’on n’oublie jamais vraiment...

    Dans notre quête d’un nouveau projet pour parler aux enfants et aux adolescents, les faire rêver, tout en les questionnant sur leur rapport au monde, ce texte est apparu comme une évidence.

    À la fois drôle, poétique, tendre mais lucide, incisif, parfois tragique mais toujours empreint d’espoir, il aborde des sujets universels et la complexité pour l’enfant de se construire, tiraillé entre son envie d’identité propre et son attachement à ses racines.

    Sans jamais porter de jugement sur ses protagonistes, il ouvre la possibilité au débat et aux questionnements sur le rapport à l’Autre et à sa culture, sur sa propre identité, sur les mythes qui nous construisent ou nous séparent, sur ce désir, fragile mais inextinguible, d’être un jour inséparables.

    CE SPECTACLE A REÇU LE PRIX CMCAS AU FESTIVAL MOMIX ÉDITION 2023

     

    Invuk Trip

    Il ne s’agit pas vraiment d’un spectacle. En tout cas, pas d’une pièce.
    Plutôt un évènement.
    Une expérience.
    Le spectateur va à la rencontre d’un peuple imaginaire.
    Sa langue.
    Ses rituels.
    Ses coutumes.
    Ses légendes.
    Sa facon de vivre, de mourir, de lutter, d’aimer. De rêver ?

    Nous avons l’ambition de créer un voyage... Pas plus que ça. Mais pas moins non plus. Cette sensation jubilatoire d’être perdu, de ne rien comprendre de ce qu’on vous dit, de ne pas avoir les codes de ce qui se passe autour et en même temps, de deviner intimement que ça fait sens, d’en percevoir la dimension sacrée et de jouïr de ces découvertes, de ces possibles nouveaux et infinis…

    C’est pourquoi le spectacle est déambulatoire. Et c’est pourquoi cette déambulation est libre. Il se passe partout, tout le temps, quelque chose. Le spectateur va, à l’instinct, vers ce qui l’attire, l’émeut. Un théâtre immersif.

    Un voyage imaginaire auprès d’un peuple imaginaire, accueilli le temps de la rencontre dans les murs d’un théâtre ou ailleurs dans la cité.

    Ce travail va donc naître de l’énergie et de l’intelligence collective des acteurs et des spectateurs. Ce qui va créer un nouveau monde. Pas tant l’espoir d’un nouveau monde, que peut-être l’espoir tout court. A l’intérieur de notre société naufragée.

    • Mise en scène : Anne-Laure Walger-Mossière
    • Costumes : Emilie Cottam
    • Musique : Gaja Maffezzoli Baboni Schlingi et Jacopo Baboni Schilingi
    • Lumières : Germinale Bejean
    • Jeu : Loïc Boigeol, Murielle Bouillaud, François Costagliola, Angélique Kern-Ros

    Bruno Tackels : « Toute tentative théâtrale authentique affronte ce paradoxe inquiétant : comment rendre compte d’un monde qui n’est pas de ce monde, avec une langue qui n’est pas encore parlée dans ce monde ? » dans Les écritures de plateau.